Les retraités face à la vie chère

Il est donc difficile de deviner vers quel havre de retraite nous entraînent le vent de l’histoire et les grands courants sociaux.

Les retraités : victimes de la vie chère

A défaut, sachant que nous ne tenons pas la barre en main, il n’est pas déraisonnable de tenter de dresser un modeste inventaire des possibilités que nous réserve le sort, entre le naufrage sans gloire et l’entrée dans le port de la félicité.

Les retraités

Les retraités

Première hypothèse

Tout va bien. Au moins pour ceux qui sont aujourd’hui à la veille de leur retraite. Ils la prennent et la vivent entièrement dans un avenir suffisamment proche pour que les choses soient pratiquement restées en l’état.

Cela suppose qu’il n’y ait pas eu de remous sociaux majeurs, que la retraite reste toujours à soixante-cinq ans et que la proportion actifs-inactifs demeure dans la profession exercée ce qu’elle est actuellement.

C’est la grâce que nous leur souhaitons. Mais cela fait beaucoup de « si ».

Seconde hypothèse

Tous ces « si » ne se réalisent pas. A quoi peut-on s’attendre ? Toute réponse n’est pas impossible car, si l’on ne peut annoncer avec précision ce qui se produira, on peut néanmoins étudier la tendance, telle qu’elle ressort de l’évolution des régimes et de celle des mentalités.

Le régime connaît les difficultés

Quand un régime commence à connaître des difficultés, ou à les voir venir, ses responsables cherchent inéluctablement leur salut dans deux directions complémentaires : à savoir l’aide de l’État et une compensation avec d’autres régimes.

Or, une compensation sans cesse élargie à de nouveaux régimes débouche logiquement – ou, si l’on préfère, inévitablement – sur un régime unique, tandis que l’aide même de l’État constitue la forme la plus poussée de la compensation élargie.

Autrement dit, il est probable que si un trop grand nombre de régimes ont des difficultés à s’équilibrer – et ils en auraient tous si la retraite passait à soixante ans – on débouchera, dans dix ans, dans vingt ans, sur un régime national de retraite.

Un progrès moyen

Celui-ci ne sera sans doute pas mal venu car, pour beaucoup de catégories sociales, il constituera un progrès social par rapport à ce que nous connaissons aujourd’hui.

Mais il s’accompagnera sans doute de simplifications et de nivellements qui ne feront pas l’affaire de tout le monde.

Autrement dit, nous continuerons vraisemblablement à progresser comme nous l’avons fait depuis cinquante ans. Mais ce progrès sera, presque inéluctablement, un progrès moyen.

Le régime dans l’avenir

A notre sens, chacun a d’autant moins à redouter l’avenir qu’il appartient à un régime aux assises plus larges servant des prestations plus proches de la moyenne, tel que l’ARRCO et le régime général de la sécurité sociale.

Les prestations

Les prestations

Il plane une incertitude d’autant plus grande que l’on se trouve dans la situation inverse : petit régime ou régime riche tel que les régimes cadres, cadres de banque ou certains régimes de professions libérales.

Le sort moyen a bien des chances de devenir le sort commun. Raison de plus pour tenter de prendre partiellement son avenir en main.

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