Les cotisations dans les régimes de retraite

Des millions de travailleurs ont en effet pour mission de remplir les caisses de retraite, tandis que des millions de retraités s’emploient à les vider.

Les cotisations sociales

Le terme, en lui-même, n’est pas mal choisi. Ne se cotise-t-on pas volontairement, entre amis et pour faire plaisir ?

Il convient donc pour désigner un argent versé par solidarité autant que par intérêt et nous rappelle que le système est né d’une concertation entre groupes sociaux désireux de régler plus justement leurs relations.

Sans doute ce côté sympathique des choses est-il parfois un peu oublié aujourd’hui. On classe ainsi les cotisations vieillesse, comme toutes les cotisations sociales, au sein de la parafiscalité, laquelle est bien lourde, comme chacun sait. Et bien compliquée !

Les cotisations sociales

Les cotisations sociales

De fait, le calcul du montant des cotisations vieillesse n’est pas toujours très simple. Ce défaut, un peu inévitable, est la conséquence directe des principes qui régissent nos régimes.

Leurs promoteurs se sont plus ou moins mis d’accord sur le bon dos du patron. Ils n’ont cependant pas voulu décharger le futur retraité de tout effort.

D’où le principe de la contribution paritaire selon lequel il existe, comme en assurance maladie, une cotisation ouvrière, déduire du salaire brut, et une cotisation patronale, beaucoup plus forte, payée par l’employeur, en plus du salaire brut.

Ces deux cotisations sont évidemment fondues en une seule si le cotisant exerce une profession indépendante.

Les rentes supplémentaires

Ouvrières, patronales ou uniques, les cotisations auraient pu être rigoureusement proportionnelles aux salaires ou aux revenus.

Cela aurait permis d’annoncer des retraites elles-mêmes proportionnelles. A l’inverse, on pouvait imaginer une sorte de cotisation fixe « par tête », ouvrant droit à une retraite standard.

Chacun se serait alors débrouillé tout seul pour se constituer des rentes supplémentaires s’il le souhaitait.

Le salaire face aux cotisations

La solution retenue se situe à peu près à mi-chemin entre ces deux extrêmes. Sauf exceptions, notamment dans le cas des fonctionnaires, les cotisations sont proportionnelles au salaire, jusqu’à un plafond au-delà duquel elles cessent d’être perçues.

Enfin, les cotisations, tout comme les régimes, se complètent les unes les autres. Quand une même personne dépend de trois régimes – l’un de base, l’autre de complément et le dernier de supplément – son salaire va donner lieu à trois cotisations et chaque régime va devoir se faire suffisamment petit pour laisser place aux deux autres.

Mieux que des principes, trois exemples feront voir comment se passent les choses.

Les fonctionnaires, nous l’avons dit, laissent à l’État 6 % de leur salaire brut. En échange, ils jouissent d’une retraite proportionnelle à la durée de leurs bons et loyaux services.

Le salaire des cadres

Le salaire des cadres est divisé en trois tranches. A, B, et C. La première supporte les cotisations du régime de base de la sécurité sociale, du régime de l’ARRCO et de l’assurance décès cadres.

Le salaire des cadres

Le salaire des cadres

La deuxième supporte les cotisations cadres proprement dites. La troisième sert éventuellement de base de calcul – les fiscalistes diraient « d’assiette » – aux cotisations propres à un régime de cadres supérieurs.

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