Que valent les résidences dites « du troisième âge » ou des retraités ?

En matière de logement comme de diététique, de loisirs et de vêtements, les hommes d’affaires découvrent le marché du troisième âge.

Les résidences du troisième âge

Malheureusement, ce ne sont pas toujours les plus scrupuleux qui font preuve d’imagination. On a vu récemment fleurir de nombreuses résidences du troisième âge et autres villages retraites.

Résidence du troisième âge

Résidence du troisième âge

Certaines de ces mirobolantes réalisations sont déjà en faillite, quelques-unes continuent peut-être à faire des dupes, d’autres, enfin, sont parfaitement honnêtes, sinon entièrement valables.

Car il est reconnu, et le ministère des Affaires sociales en a admis depuis longtemps le principe, qu’il n’est pas bon de séparer complétement les retraités des autres catégories socioprofessionnelles.

Un droit personnel et mobilier

Quand escroquerie il y a, le mécanisme est en général celui-ci (avec beaucoup de variantes, hélas) : on vous présente une réalisation immobilière pleine d’agréments et de qualités, mais, dans le contrat qui vous lie à cette société pour l’occupation « éventuelle » d’un logement ou d’une villa, on ne vous dit pas que vous serez propriétaire en échange de votre argent, ce qui pourrait sembler logique.

On vous parle d’un « droit personnel et mobilier », ou l’on emploie toute autre formule aussi vague tout en s’efforçant de vous persuader que c’est moins cher et plus pratique pour vous.

Vous devez faire également attention à l’occupation des lieux, certains contrats stipulant que si vous n’êtes pas suffisamment présent, vous perdez votre droit « personnel et mobilier », ainsi que votre argent, bien entendu…

Le copropriétaire

Vous êtes plus ou moins copropriétaire, mais ce droit n’est pas transmissible. Cela signifie que la société exploitante, entre les occupants qui se lassent et ceux qui s’en vont, revend en moyenne chaque logement tous les dix ans. Il n’y a pas de petits bénéfices !

Mais le « truc » le plus vicieux est sans doute le « certificat de validité » : vous avez tout signé, y compris un gros chèque, et votre interlocuteur vous annonce avec le sourire : « Bien, maintenant vous entrez chez vous, il ne reste qu’une petite formalité : me fournir un certificat médical de validité ».

Autrement dit, si, par hasard, l’usage d’une innocente canne vous est nécessaire pour vous déplacer, adieu le paradis promis ! Et, pour rentrer dans vos fonds, il ne vous reste plus qu’à aller trouver un avocat et engager une longue procédure.

C’est pourquoi on ne saurait trop recommander à ceux qui envisagent cette solution d’en examiner les différentes modalités avec la plus grande attention, tant sur le plan pratique que sur celui des conditions financières.

En effet, si certains tarifs sont avantageux, et permettent parfois de bénéficier de l’allocation logement, d’autres coûtent un maximum et prévoient en particulier une clause qui oblige le retraité à abandonner purement et simplement le capital investi, pour une raison ou pour une autre, il décide de déménager.

La maison de retraite

La solution la plus ancienne est la maison de retraite. Un annuaire est édité par le CEDIAS. Vendu un prix très modique, il donne, en 300 pages, la liste des établissements existants avec toutes les précisions et descriptions nécessaires.

A noter que le séjour en maison de retraite n’est pas obligatoirement définitif. On peut très bien en changer, plusieurs fois de suite si on le désire.

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