Le planning loisirs vis à vis de la retraite

A vrai dire, ce mot planning est impropre : il s’agit moins de régler sa vie comme ces nouvelles montres à quartz.

Le planning loisirs dans la vie courante

Les nouvelles montres à quartz qui, selon les fabricants, ne retardent que de vingt secondes par an, que d’agencer astucieusement ses activités en suivant ses goûts et ses inclinations.

L’important étant de prévoir ce que l’on fera suffisamment à l’avance pour éviter des frais inutiles : ainsi, si l’on décide au dernier moment d’aller au théâtre, on ne pourra éviter de prendre un taxi et l’on obtiendra une des moins bonnes places parmi les plus chères.

De façon générale, dans tous les domaines de la vie courante, il y a des « occasions à saisir ». En matière de loisirs, cela s’appelle des « heures creuses » : heures où les cinémas coûtent moins cher, jours de gratuité dans certaines expositions ou certains musées, morte-saison avec tarif préférentiel en matière de voyages, etc.

Pratiquement, pour la vie courante, faire des prévisions d’une semaine sur l’autre se révèle parfaitement suffisant pour être payant.

Les clubs du troisième âge

A cet égard, le club du troisième âge est un instrument valable parce que très souple. On a longtemps affirmé que le Français individualiste, était réfractaire à la formule du club, invention typiquement anglo-saxonne.

Le club du troisième âge

Le club du troisième âge

En ce qui concerne les retraités, l’expérience a prouvé le contraire : en quelques années, plus de 10 000 club se sont formés, en majorité dans les centres urbains. Ils fonctionnent à la satisfaction générale. Ils ont un triple rôle :

  • d’information
  • d’organisation d’activités
  • de mise en place d’un système d’entraide

Budgétairement parlant, ils permettent au retraité :

  • de bénéficier de loisirs peu coûteux ou gratuits
  • d’exercer dans les meilleures conditions une action de bénévolat

Rien n’interdit à ceux qui ne trouvent pas une de ces associations à proximité de leur domicile ou qui ne sont pas satisfaits de celles qui existent d’en créer une avec quelques amis.

Si l’on n’a pas la possibilité de passer un coup de téléphone à un ami juriste, on trouvera aisément la marche à suivre en se rendant à la préfecture au bureau où doivent être déclarées toutes les associations.

Financièrement, ces clubs sont habilités à recevoir des subventions de différents organismes, en particulier des dons de sociétés qui sont déductibles de l’impôt sur le revenu.

Ils peuvent également recevoir des legs. Pratiquement, ils ont la faculté d’organiser toute espèce d’activités, y compris des voyages en groupe avec les facilités tarifaires accordées dans ces cas-là.

Le bénévolat

Nous oublions un peu trop, semble-t-il, que l’activité désintéressée a été dans toutes les civilisations toujours considérée comme la situation la plus enviable et la plus noble à laquelle l’homme puisse parvenir.

Le bénévolat

Le bénévolat

Chacun de nous a en mémoire, depuis l’école, l’exemple des philosophes grecs qui n’ambitionnaient rien d’autre que de deviser en se promenant au soleil et, plus près de nous, l’ancienne aristocratie qui considérait toutes les besognes lucratives comme indignes d’elle.

Aujourd’hui la majeure partie des activités désintéressées possibles se nomme bénévolat. Celui-ci, comme on le sait, consiste à « travailler » sans rémunération pour une cause philantropique et quelquefois politique.

Le bénévolat en tant que loisir librement choisi, intelligent et utile

Quelle que soit la motivation, le bénévolat constitue l’occupation par excellence de la retraite, car c’est un loisir librement choisi, intelligent et utile.

Librement choisi : même si on a eu la chance au cours de sa vie professionnelle d’avoir un métier intéressant, donc de ne pas faire partie du malheureux tiers des salariés qui, selon les sondages, n’éprouvent aucun intérêt pour le travail qui les fait vivre, on a souvent désiré faire autre chose que ce que l’on faisait : sédentaire, on rêvait de se déplacer et d’avoir de multiples contacts ; itinérant, on soupirait parfois après des journées de travail bien réglées derrière un bureau ; trop occupé, on aurait souhaité consacrer plus de temps à tel ou tel passe-temps.

La retraite, longue période de temps libre, offre cette possibilité. A condition de savoir trouver une occupation, ce qui n’est pas toujours facile.

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