Tous les droits acquis peuvent être additionnés et aucun des droits acquis en qualité de salarié ne peut être perdu pour cause de changement de profession.
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Consulter les organismes compétents
Le code de la sécurité sociale est particulièrement net sur ce point dans son article L.4.1: « Est réputée non écrite et nulle de plein droit toute disposition des status ou du règlement d’une institution de retraite visée soit à l’article L.4, soit à l’article 1.050 du code Rural intéressant le personnel salarié d’une ou de plusieurs professions, lorsque cette disposition emporte la perte des droits à la retraite d’une salarié pour changement de profession ».
Cela fait, il ne sera pas inutile de rendre visite à une personne ou aux organismes compétents – essentiellement aux caisses de retraite concernées – pour vérifier que l’on ne s’est pas trompé dans ses calculs et s’enquérir des validations gratuites auxquelles on peut avoir droit.
Mettre à jour le calcul des droits acquis
Les intéressés trouveront peut-être tout cela bien compliqué. Ce n’est pas inexact. Mais les choses étant ce qu’elles sont, il faut donc les prendre telles quelles ou ne pas s’en occuper.
Cela dit, il convient de tenir compte de deux éléments de réflexion qui ne sont pas sans importance.
D’une part, on n’a pas besoin de refaire ce calcul à tout bout de champ. Il suffit d’y procéder une bonne fois de manière sérieuse, de garder une trace intelligible des calcules effectués dans le « dossier retraite » et de mettre ce calcul à jour tous les ans ou tous les deux ans.
D’autre part, il faut quand même être conscient des services que peut rendre la réalisation d’un tel calcul. Sur le plan moral d’abord, dans la mesure même où il peut apporter la tranquillité que confère toujours le fait de savoir « où l’on en est ».
Sur le plan pratique ensuite, parce que c’est dans cette seule mesure que l’on pourra prendre les dispositions qui s’imposent éventuellement au plan des compléments de retraite à constituer et du budget à mettre au point, toutes questions qui seront largement traitées plus loin.
Ajoutons qu’une petite machine à calculer comme on en vend maintenant pour presque rien chez les libraires, les grands magasins ou les distributeurs d’appareils radio ou ménagers peut bien simplifier la tâche.
Pratiquement, un engin de ce genre constitue l’accessoire indispensable à tous ceux qui veulent gérer correctement leurs affaires.
Changer d’entreprise
A défaut de se livrer à des investigations aussi précises, on pourra tenter une estimation. Ce n’est pas impossible, à condition, toutefois, que les régimes auxquels on a adhéré soient relativement proches les uns des autres.
Un représentant ayant plusieurs fois changé d’entreprise pour devenir cadre par la suite pourra essayer de procéder ainsi.
Quelqu’un ayant commencé sa carrière comme avocat pour la poursuivre dans le service contentieux d’une banque et passer enfin dans une grande entreprise aura beaucoup moins de chances d’y parvenir.
Cette méthode sera donc surtout conseillée au salarié qui aurait régulièrement jeté ses bulletins de paie ainsi que ses relevés de points et plusieurs fois changé d’entreprise sans changer pour autant de régime.
A chaque changement, la nouvelle caisse se met normalement en rapport avec les précédentes pour tenir à jour le décompte des points.
Mais cela prend un minimum de temps et, dans l’intervalle, celui qui n’a pas conservé des archives en ordre ne saura pas très bien où il en est. La méthode simplifiée se recommande alors.
Imaginer une carrière type
Elle consiste à imaginer une carrière type, assez proche de celle que l’on a suivi – sur le plan de la durée, des salaires perçus et des régimes concernés – puis d’effectuer pour cette carrière type. On peut en espérer un ordre de grandeur valable.
Cela réalisé, nous l’avons annoncé, on n’a fait qu’une moitié du travail.