Les cotisations facultatives de retraite aux régimes obligatoires

Les caisses perçoivent, on s’en souvient, deux types de cotisations. Chacun doit leur verser une cotisation minimale obligatoire en échange de laquelle il reçoit un certain nombres de points.

Ajouter des cotisations facultatives

La plupart des caisses proposent également aux cotisants d’y ajouter des cotisations facultatives afin de récolter un nombre de points encore plus élevé.

Les cotisations facultatives de retraite

Les cotisations facultatives de retraite

« De la sorte, affirment les caisses, vous préparez votre avenir puisque vous percevez, le moment venu, une retraite plus élevée.

Certes, nous avons dû mettre l’accent sur les incertitudes qui existent en la matière, car elles sont trop souvent passées sous silence par intérêt, habitude ou formalisme.

Cela dit, nous avons également posé en principe que l’incertitude ne devait pas nécessairement conduire à l’abstention, cette forme suprême de l’inaction.

Il nous faut donc poser le problème : « convient-il, oui ou non, de tenter de se constituer un complément de ressources au moyen de cette forme très particulière de « placement » que constituent les cotisations facultatives aux caisses de retraite complémentaire ? »

La question se pose en termes très différents selon que l’on est salarié ou que l’on exerce une profession indépendante.

La décision de verser la cotisation

Dans le premier cas, il sera souvent très difficile de peser sur la décision, celle-ci étant prise au niveau de la direction de l’entreprise, généralement avant même que l’on y soit entré.

Si vous êtes amené à en discuter, ce sera en principe dans le cadre de réunions collectives ou syndicales, et les représentants du personnel seront le plus souvent favorables à une augmentation du taux de cotisation.

Une fois le niveau de cotisation arrêté, il s’impose à tous les membres de l’entreprise concernée. Par contre, si vous exercez une profession indépendante, vous devez prendre seul votre décision.

La décision de verser plus que le minimum peut être prise dès l’affiliation à la caisse. Elle est, le plus souvent, modifiable tous les trois ans.

Autant dire que le problème doit être posé dès le départ et reposé triennalement.

Comme toujours, il y a du pour et du contre. Dressons donc un inventaire sommaire de toutes les raisons qui peuvent emporter la décision :

Pour Contre
– revalorisation permanente possible – incertitude sur l’évolution des régimes de retraite par répartition
– caractère viager des prestations retraite – manque relatif de souplesse (les cotisations facultatives étant exigibles au même titre que les cotisation obligatoires pendant les trois ans qui suivent la décision de les verser)
– possibilité d’une réversion de retraite au profit de la veuve qui reçoit ainsi un « actif » transmis sans droits de mutation !
– cotisations déductibles, donc épargne constituée en déduction du revenu imposable
– épargne à très long terme

Cotiser au niveau le plus bas possible

Les « pour » sont évidemment très importants. Malheureusement, l’incertitude pèse lourd et les événements peuvent venir tout gâcher.

Dans ces conditions, nous pensons utile de commencer à cotiser au niveau le plus bas possible, pour augmenter peu à peu, le cas échant, au cours de sa carrière, jusqu’à atteindre éventuellement le maximum.

Cette manière de procéder présente un triple intérêt :

  • elle correspond généralement aux possibilités financières de l’intéressé. En début de carrière, on s’installe et, comme on dit familièrement, on fait des enfants. Tout cela est passionnant, mais comprime les budgets. En fin de carrière, la situation est presque toujours très différente
  • en début de carrière, on ne peut encore savoir ce que donnera le régime auquel on est affilié quand on cessera soi-même de travailler. Une certaine prudence s’impose donc
  • enfin, le profit tiré des exonérations fiscales sera d’autant plus élevé que l’on sera plus fortement imposable, ce qui, pour les raisons rappelées plus haut, n’interviendra que peu à peu. En outre, moins il s’écoulera de temps entre le versement des cotisations et la perception des premières allocations, plus intéressant sera l’effet des exonérations fiscales
Exonérations fiscales

Exonérations fiscales

Prendre la décision

En tout état de cause, on ne prendra pas sa décision sans avoir consulté attentivement les status et règlements du régime.

En effet, la politique que nous proposons n’est pas toujours possible, certains régimes n’offrant la possibilité de cotiser dans les classes supérieures qu’en deçà d’un certain âge.

Dans ce cas, il faudra prendre sa décision une fois pour toutes. Le problème se pose alors en termes plus généraux. Nous y reviendrons un peu plus loin.

Ajouter un commentaire