Le désinvestissement : un problème lié à la retraite

Le désinvestissement reste le seul véritable problème car il est difficile à gérer. Faut-il effectuer une opération viagère ou désinvestir à son initiative ?

Croquer son capital

En effet, deux procédés peuvent être envisagés par celui qui entend croquer son capital :

  • désinvestir à son initiative, au fur et à mesure de ses besoins
  • ou effectuer une opération viagère

La première solution suppose des réserves suffisantes.

Supposons que vous ayez soixante-cinq ans. Les tables de mortalité actuellement utilisées en France vous accordent une espérance moyenne de vie de douze ans.

Cela dit, elles sont notablement en retard et l’espérance moyenne réelle peut valablement être estimée à quatorze ou quinze ans.

Mais il ne s’agit là que d’une moyenne. En termes de finances et d’assurances sur la vie vous « risquez » fort de vivre beaucoup plus longtemps et il faut tenir compte de ce « risque ». Il est, hélas ! limité.

Le nombre des centenaires est absolument infime. Il convient donc de vous interroger sur votre état de santé et sur vos antécédents familiaux. Disons que votre espérance personnelle se situe donc quelque part entre l’espérance moyenne et trente-cinq ans.

Vous pouvez donc avoir à effectuer zéro à trente-cinq prélèvements sur votre capital.

Effectuer de zéro à trente-cinq prélèvement sur votre capital

Vous allez donc, en pratique, devoir calculer le montant de ces prélèvements sur le chiffre de trente-cinq, compte tenu :

  • de vos souhaits et de vos autres revenus
  • du taux moyen auquel vous avez jusqu’ici placé vos économies (soyez modeste !)
  • du montant de votre capital – pour plus de sûreté, étant donné les fluctuations toujours possibles, ne retenez que les 2/3 de sa valeur actuelle
  • et enfin, de votre âge

Si compte tenu des divers facteurs entrant en ligne de compte, vous pouvez désinvestir à votre initiative, ce sera généralement préférable.

Vous garderez votre liberté de manœuvre et vous léguerez quelque chose à vos héritiers.

Désinvestissement automatique

Gardez-vous cependant de tomber dans un piège : celui du plan de désinvestissement automatique.

C’est un procédé qui a été et se trouve encore proposé par certains organismes financièrs vendeurs de Sicav, de Sicomi ou de Civiles Immobilières.

Il consiste à vous proposer un placement dans l’un ou l’autre de ces domaines en vous annonçant que, chaque trimestre, ou vous enverra vos revenus, augmentés d’une somme arrêtée à l’avance, produite grâce à la vente d’un certain nombre de valeurs.

C’est pratique et dangereux. Pratique, parce que l’on ne doit s’occuper de rien. Dangereux, parce qu’on rencontre inévitablement des périodes de baisse des cours durant lesquelles il est préférable d’attendre pour liquider.

Dans le cadre d’un système rigide, ce n’est guère possible, ou, si ça l’est, il y a fort à parier que l’automatisme même du système vous empêchera d’y penser .

Et l’on risque de vous annoncer, un jour, qu’il n’y a plus rien à votre compte. Déjà !

Songer au viager

Si, quel que soit le procédé utilisé, votre capital vous apparaît trop juste pour résister suffisamment longtemps aux ponctions que vous envisager, ou s’il vous est impossible, eu égard à votre situation personnelle, de différer un prélèvement, pour cause de baisse des cours par exemple, alors vous pourrez songer au viager, en tout ou partie.

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